La vengeance des infirmes (殘缺) 1978


Première vision : trop mou et vieillot. Deuxième vision bien plus tard : incontournable pour le fan
4-00

NB : Crippled Avengers était à l’époque mon premier Chang Cheh avec Five Element ninja et simplement mon premier Shaw Brothers. Peu coutumier du kung fu old school vraiment old school, Je l’avais trouvé trop mou et décevant en comparaison avec Super ninjas et les grands kung fu à la Woo Ping, Jackie ou Sammo. Les combats trop calculés au millimètre manquaient beaucoup de rythme, de souffle et de naturel et ne cassaient alors pas vraiment des briques. Ce qui suit est donc l’avis de quelqu’un assurément endoctriné par le old school Shaw qui a redécouvert il y a peu à quel point Crippled est une grande réussite martiale des Venoms en action.

Avis du parfait fan des kung-fus Shaw Brothers, de Chang Cheh, des Venoms, de Chen Kuan Tai et de Wang Lung Wei :

Quand un film débute par une femme qui se fait sauvagement et sans prévenir amputer les deux jambes et que son fils de 10 ans juste à côté se fait couper les deux bras, on se dit que ça promet et surtout que Chang Cheh est en pleine forme. Et en effet, ce film se révèle après maturation comme un sommet des Venoms et une parfaite démonstration de violence gratuite d’un niveau martiale technique et acrobatique démentiel où les Venoms atteignent des sommets. Nos quatre héros mutilés prouvent rapidement que ce n’est pas un petit handicap comme la cessité, la surdité, l’amputation ou la folie qui empêchera nos fiers Venoms d’avoir l’air parfaitement sains et entraînés.

Le fait est que ça ne s’arrête quasiment pas du début à la fin avec un nombre d’armes et d’acrobaties exécutés à la perfection et qui plus est variés à souhait. Même étant dans les plus réputés de la série des Venoms, Crippled Avengers n’a rien de comparable avec les grands wu xia passés de Chang Cheh. En pleine période kung fu shaolin, Cheh n’a que deux objectifs, donner de la violence et du kung fu technique et faire le plus possible de films de ce genre afin de contrer son ancien chorégraphe devenu rival, Liu Chia Liang, qui lui mise avant tout sur la voix martiale, le kung fu non sanglant, et ne réalise pas en quantité astronomique comme l’ogre, mais avec plus de soins et de temps. En ce sens, les kung fus shaolin des Venoms sont mineurs mais hautement divertissants pour l’amateur de vrai old school tendance gros molosses qui tuent avant de réfléchir.

Je salue bien bas l’ambiance délirante, la technique des Venoms, la violence kitsch et tous les combats qui sont incontestablement dans les sommets de la troupe. Moins bis, moins sanglant (et oui pourtant c’est déjà pas mal) et moins fou que Super Ninjas mais incontournables pour qui aime la pure démonstration technique et exhaustive agrémentée de la bonne dose de violence qui peut manquer à un Liu Chia Liang.

Rarement, on aura vu les Venoms à un tel niveau. Une orgie martiale qui se place en tête du top Venoms avec Super ninjas, Shaolin rescuers et Invincible shaolin.


13/06/2003
http://www.cinemasie.com/fr/fiche/oeuvre/returnofthefivedeadlyvenoms/critiques.html

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