Dead Leaves (デッドリーブス) 2004


Pandy et Retro, un gars qui a une télé à la place de la tête, se réveillent nus au milieu d’une ville, amnésiques, et décident instinctivement de foutre le boxon, s’apercevant accessoirement qu’ils sont surpuissants. Ils vont se faire chopper par la flicaille et emmener sur une prison lunaire. Avec d’autres taulards mutants (un bon millier), ils tentent de s’échapper en faisant tout péter.

Psycho scato bourre pif au carré.
4-25

Fortement déconseillé aux épileptiques sous peine de crever net dès la première scène.

Déferlement de défouraillage sur-rotatif sous forme de défouloir forain, on est conquis, ou on va gerber au choix. Petit background scénaristique sur une expérience créant des mutants surpuissants histoire de remettre encore une couche de gars qui se transforment en machines de guerre sur pattes, Dead Leaves n’hésite pas en prime à faire dans le graveleux, la réplique grossière, et le coup de b.t.. mécanique bien salasse, sans oublier les histoires d’anus qui sont ici chez elles et la brochette de prisonniers mutants digne des plus grosses tronches jamais pondues.

En tout cas, si vous êtes en quête du truc ultime qui pète de partout avec un bon millier de mutants déchiquetés aux quatre coins de l’écran pendant 50 minutes, option sodomite, Dead Leaves constitue ce qui se fait de plus furieusement inarrêtable voire la référence absolue.

Le character designer Imai Toonz, issu de la publicité, a notamment travaillé chez Sega et on y retrouve un peu le trait du chara-design de l’excellent « Jet Set Radio » sur Dreamcast appuyés d’aplats noirs. Ajoutez une bonne grosse louche de Takeshi Koike à l’animation, de l’hystérie Eternal Family ou de la déformation Noiseman, du fisheye Mind Game, de l’acidulé Re Cuty Honey et une dose de la perversité absurde de Bill Blympton qui aurait pris 10 ecstas de suite avant de dessiner, secouez avec du Furi Kuri sous amphétamine puisque réalisé par le même joyeux luron Hiroyuki Imaishi (FLCL sous amphé tout de même), et je ne sais même pas si on arrive au nombril de la frénésie de la chose. 50 minutes non stop harassantes, même pour le plus aguerri des psycho nerds.

Maintenant, l’animation bien qu’exceptionnelle et surchargée comme jamais tient davantage du rentre-dedans pur et simple que de la stricte fluidité d’un FLCL ou d’un Mind Game. Le design hyper anguleux et les aplats de couleurs saturées, retartinées d’onomatopées incrustées à l’écran, de split-screens et d’un montage d’une rapidité folle furieuse, maximisent encore le boxon rendant chaque plan assez brouillon du fait de la profondeur de champ jamais facilitée pour l’oeil, bien au contraire. Même si la dynamique spatiale y est parfaitement hallucinante, tout cela reste donc aussi très aplani par le choix du design et des couleurs, mais c’est aussi un choix délibéré du studio « Production IG » auquel on accroche ou pas.
Même l’équipe de doublage avoue s’être tapée de bon gros maux de crâne et confirme la difficulté de tenir les 45 minutes à fond la caisse. Ils s’en sortent du reste très bien sans conteste et il est naturellement impératif de mater cet OFNI en version originale tant la VF casse toute l’ambiance et le talent de l’équipe.

Bref, c’est totalement gratuit d’hystérie mais bordel à cheval, ça décalotte les pangolins. Et n’oublions pas la BO éclectique et endiablée de premier ordre.

http://www.cinemasie.com/fr/fiche/oeuvre/deadleaves/critiques.html

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